Église Saint Sylvestre et Sainte Colombe

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La première construction, sous le vocable de sainte Colombe, date des V°-VI° s, en attestent l’autel-cippe (chapelle de Ste Philomène) les sarcophages wisigothiques ( un est visible au fond de l’église). Les dernières fouilles ont mis à jour les fondations de l’église romane, révélant un sanctuaire moins profond que l’actuel. La signature lombarde et la voûte de travée du chœur en arc brisé donnent la datation de l’ensemble : fin du XI et XII° siècles. Le clocher, élevé en 1663,  très haut, surmonté d’une flèche de plus de trois mètres, pose très vite problème. En 1782, des réparations s’avèrent nécessaires ; elles sont l’œuvre d’un maçon qui a inscrit son nom dans un cartouche ceint de pierres noires: maître Cardos, de Nissan. En 1855, la foudre y met le feu, mobilisant la population. On supprime la flèche recouverte de belles terres cuites et on ramène l’ensemble à un aspect plus modeste. En 1868, on agrandit l’église jugée trop réduite pour l’époque. On repousse les murs sans respecter l’appareillage ancien, on décore la fresque. On pose les vitraux en faisant appel au maître verrier Gesta de Toulouse.

Ensemble de style « lombard ». On notera le rythme des arcatures jumelles en plein cintre, les arcs prolongés par des bandes lombardes, le fin cordon de billettes. L’abside est percée de trois ouvertures dites oculi, toutes remaniées. Une seule absidiole : la fragilité du terrain a probablement rendu impossible la construction d’une deuxième, comme le laisse supposer la présence d’un contrefort. Les colonnes de la nef sont en monolithe de granit poli, surmontées de chapiteaux à feuilles d’acanthe et pommes de pin, œuvre de maître Razimbaud de Béziers. Parmi le mobilier, on remarquera les fonts baptismaux médiévaux, dans la chapelle nord, une belle vierge en marbre blanc du XVIII° siècle, les vitraux : saint Sylvestre, sainte Philomène, la Vierge immaculée, saint François-Xavier, l’Assomption de la Vierge et la grande rosace à 5 lobes avec la Vierge à l’enfant d’après Raphaël, le vitrail de l’abside (1992), œuvre de Colette Vidal et Josiane Joyeux, qui figure une colombe dédiée à sainte Colombe, un rouleau à dépiquer le blé servant de support à une belle croix de procession du XIX° siècle, une pierre tombale derrière l’autel, en marbre blanc, au nom de Victoire de Barbier, le grand tableau du XIX° siècle représentant saint Sylvestre, patron de cette église, après sainte Colombe, sacrant l’empereur Constantin, lequel fit l’unité des empires d’Orient et d’Occident et, au fond de l’édifice, une stèle funéraire d’époque romaine, portant l’inscription « à ma mère Octavia ». La restauration des années 80 a rendu à l’édifice ses couleurs d’origine.

 

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